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LA VILLE DE SAINTES HISTOIRE ( 7 )

De la Restauration à la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Les travaux d’urbanisme reprennent en 1815 avec l'ouverture du Cours National., ce qui entraîne la construction d'un nouveau Palais de Justice en 1863, en face du théâtre. Cumulée à la suppression de l'évêché de Saintes, causée par la réorganisation des circonscriptions ecclésiastiques qu'impose le Concordat de 180159, la perte de la préfecture entraîne une période de déclin relatif. Elle est caractérisée par une démographie plus faible que celle de ses voisines : la ville croît moins vite que Rochefort et La Rochelle, et elle se redresse difficilement après les crises ou les épidémies, si bien qu'elle ne multiplie au cours du xixe siècle sa population que par deux60 là où ses rivales suivent une forte croissance démographique.

L'arrivée du chemin de fer en 1867 et la création d'ateliers de réparation conduisent au développement d'un quartier cheminot relativement important. Ce dernier est l'un des plus touchés par le bombardement du 24 juin 1944, au cours duquel périssent près de 300 personnes61. La reconstruction de la ville s'étale jusqu'en décembre 195662.

La valorisation du patrimoine de la commune conduit à l'obtention du label des villes d'art en 1967, puis de ville d'art et d'histoire en 1986.

En 1843, Prosper Mérimée réussit à sauver l'arc de Germanicus tandis que le vieux pont est détruit. Remplacé par un pont à armature métallique dès 1839, il est démoli en 1876 pour laisser la place à l'actuel pont Bernard-Palissy, inauguré en 1879.

La seconde moitié du xixe siècle voit l'arrivée du chemin de fer : en 1867, une gare s'installe au pied des collines de Lormont, avec l'ouverture de la ligne Rochefort-Saintes-Angoulême par lacompagnie des Charentes. La construction des ateliers contribue à donner son essor à la rive droite de Saintes, dont l'urbanisme était alors restreint au faubourg Saint-Pallais : l'avenue Gambetta est ouverte en 1852 et achevée en 187063 ; elle est reliée à l'autre rive par un tramway. Alentour se constitue un quartier cheminot caractérisé par des maisons mitoyennes relativement basses. Son dynamisme se traduit par la création de l'école Lemercier, bâtie selon les plans d’Eustase Rullier entre 1892 et 189363, et par l'apparition de commerces. L'ouverture de nouvelles lignes, comme celle de Paris à Bordeaux, fait de Saintes un carrefour ferroviaire important ; cette situation permet à la ville de se développer rapidement durant le xxe siècle. En1903 est inaugurée la Maison Universelle, un bâtiment construit par l'architecte bordelais Lacombe, dont le Moniteur de la Saintonge, un journal local, dit qu'il est « digne d'une grande ville par son ensemble [et] ses larges proportions »64. En 1930 le chemin de fer fait vivre 2 500 familles saintaises65. En 1849 un haras national s'installe en ville ; en 1867 la ville construit son premier marché couvert, près de Saint-Pierre66. En 1930 un cinéma, « l'Olympia » est érigé sur l'avenue Gambetta63.

Durant la Seconde Guerre mondiale Saintes est occupée par les Allemands, qui pénètrent dans la ville le 23 juin 194067. Une partie du quartier de la gare est détruit lors du bombardement du24 juin 1944 : 250 maisons sont touchées et l'on compte 300 morts68. La reconstruction de la ville s'étale jusqu'en décembre 195667.

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